E-F. Le monde selon Marie-Monique Robin

Une publicité qui témoigne de « l'amour » pour Monsanto

Marie-Monique Robin, journaliste et documentariste française, a décidé de se pencher sur le cas de la méga entreprise Monsanto dans un documentaire très révélateur intitulé Le monde selon Monsanto. Celle qui nous aussi informés au sujet des guérillas colombiennes ainsi que des dessous des services secrets français nous offre cette fois-ci,  dans un film de 108 minutes diffusé par Arte en 2008, une vision très noire de Monsanto.

Le film s’ouvre sur une bouteille de Roundup Ready, produit très critiqué par madame Robin. On découvre d’ailleurs tout de suite sa position par rapport à la compagnie : 108 minutes « d’anti-Monsanto-isme » attendent le spectateur. Le message de son documentaire, Marie-Monique nous l’a bien fait passer : Monsanto est une entreprise qui détruit non seulement les plus petites qu’elle mais aussi plusieurs agriculteurs de partout dans le monde, par des coups vicieux, du chantage, de la fausse publicité, etc. On en apprend des vertes et des pas mûres au sujet du gouvernement américain qui, sous Reagan, avait permis à Monsanto d’utiliser du PCB, interdit et mortel. On pourrait même dire que Monsanto a fait couler du sang car l’Inde, où la production de coton a été très mauvaise à cause des semences transgéniques de Monsanto, a vu plus de 650 suicides en six mois.

Moi qui n’avais jamais entendu parler de madame Robin, j’ai été surprise de voir Le monde selon Monsanto dans les clubs vidéos près de chez moi! On propose sûrement ce vidéo aux gens pour les sensibiliser sur leur consommation. Comment savoir qu’en souhaitant simplement en venir à bout des pissenlits, on encourage une multinationale qui manipule, maltraite et même tue? C’est un dossier choquant dont tout le monde devrait être au courant.

Bien que le sujet ne m’intéresse pas trop (disons que je n’ai pas vraiment le pouce vert), j’ai trouvé le documentaire intéressant, bien qu’il y ait plusieurs défauts. D’abord, les nombreuses fois où on voit la documentariste «googler» Monsanto m’ont un peu ennuyé. Oui, on veut recevoir l’information, oui, beaucoup de gens en parlent (700'000'000 résultants sur Google, selon les recherches de madame Robin), mais est-ce vraiment important de montrer la démarche de recherche, au point d’en consacrer de nombreuses minutes dans le documentaire? Je ne suis pas de cet avis. Aussi, l’entrevue téléphonique avec Michael Taylor, vice-président de Monsanto, était très agressive. ON a aussi vu plusieurs plans de caméras douteux, ainsi que des prises de vue sur un verre de lait … pourquoi? Je ne sais pas. Bref, le contenu était intéressant, mais le contenant, plus ou moins.

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