Tout le monde a déjà entendu parler, directement ou indirectement, de la sombre histoire de Josef Fritzl, ce père de famille autrichien qui a séquestré et violé sa fille pendant 24 ans.

Le 26 avril 2008, Elisabeth Fritzl, alors âgée de 42 ans, est enfin libérée de sa prison de béton après une enquête des autorités autrichiennes quant à l’hospitalisation d’un de ses enfants (elle en a eu sept, tous fruits des viols successifs de son père).

Josef Fritzl va passer les prochaines vingt années derrière les barreaux pour homicide par négligence, inceste et esclavage.

95 mots

Le tout récent documentaire d’Errol Morris, Standard Operating Procedures, présente avec précision les conditions de vie des prisonniers irakiens de la prison d’Abou Ghraib en mettant en scène de nombreux témoignages de militaires et des dramatisations.

S.O.P commence avec une lettre de Sabrina Harman, spécialiste de la Police militaire à Abou Ghraib, destinée à sa femme qui est aux États-Unis. Elle y décrit explicitement ce qu’elle voit à la prison et tout au long du film, on retrouvera des extraits de cette lettre et beaucoup de ses photos, qui sont d’ailleurs responsables du scandale de la prison. Des témoignages de nombreux militaires de l’armée Américaine sont également distribués ça-et-là dans le documentaire, accompagnés de dramatisations, qui démontrent bien la terreur que vivaient les détenus à l’époque. Il faut comprendre que pendant l’occupation américaine en Irak, l’armée avait pour mission de faire taire toutes les voix pro-Hussein. Beaucoup ont donc été emprisonnés et torturés sans motif valable.

La filmographie de Morris est très impressionnante, tout comme les nombreuses nominations et récompenses qu’il a reçues pour ses créations. Fervent de politique, ses métrages traitent souvent de prisonniers, de mort, de guerre, d’injustices… S.O.P ne fait pas exception. Le réalisateur se penche surtout sur les photos, voulant nous faire comprendre qu’ «une photo est une photo. Vous ne voyez que ce qui est dans le cadre. […] SOP n’est que la pointe de l’iceberg. »

J’ai trouvé le documentaire très captivant. Les nombreux interviews et dramatisations aident à situer le spectateur dans cette œuvre violente et choquante. Le fait qu’on écoute des soldats dire avec sang froid qu’ils suivaient des ordres ajoute aussi un aspect intéressant. SOP est le genre de documentaire qu’on écoute les yeux et la bouche grands ouverts. Il suscite un questionnement, une critique sociale. Malgré cela, je crois qu’avoir l’avis de personnes qui ne sont pas militaires, comme des avocats ou des médecins, aurait pu être très intéressant. Aussi, les changements de plans durant l’interview m’ont quelque peu dérangée, tout comme la voix française superposée à la narration originale.

Standard Operating Procedures reste néanmoins un excellent documentaire, très apprécié du public (il a remporté le Silver Bear et le Grand Prix du Jury au Berlinales 2008, festival en Allemagne dont il était l’ouverture) et sûrement pas le dernier du genre de monsieur Morris.

Les participantes de l'Île de la Tentation accomplissant leur dur labeur

23 participants de l’émission L’Île des tentations, de la chaîne française TF1, réclament un salaire pour le «travail effectué».

Après tout, avec leurs horaires de travail pénibles (les pauvres sont filmés jour et nuit, du choix de leurs bobettes du jour jusqu’à leurs nuits … torrides!), les dizaines (centaines, que dis-je!) d’entrevues données à divers magazines et chaînes de radios, leur obéissance aux ordres bien précis des «metteurs en scène», sans compter la pression, chaque semaine, d’être à la hauteur afin de ne pas se faire renvoyer … les lofteurs se considèrent comme des acteurs!

Voilà pourquoi plusieurs participants des saisons de 2002 et 2003 de l’Île des tentations ont poursuivi la boîte de production Glem afin d’obtenir leurs dus. Le plus incroyable dans toute cette histoire, c’est que les prétendus acteurs ont gagné leur cause. On a qualifié les téléréalités françaises de «Fictions scénarisées», et qui dit fiction, dit acteur qui veut son fric pour le travail effectué! Résultat : Glem doit verser 400'000 euros par personne pour avoir passé un séjour sur la belle île ensoleillée. 120 « acteurs » attendent d’être compensés.

L’époque où les chaînes de télévisions se faisaient des fortunes sur le dos de participants naïfs est décidément révolue! Est-ce que c’est déjà la fin pour l’épopée de la téléréalité en France?

Pourtant, ici, au Québec, ce genre de situation n’est pas près d’arriver. En effet, les artistes sont perçus comme des travailleurs autonomes, tandis qu’en France, ils sont des salariés, comme n’importe quel professeur ou infirmier ou boucher, qui sont protégés par les lois sur les normes du travail, qui ne sont pas appliquées sur les travailleurs autonomes. De plus, les académiciens et lofteurs d’ici ne sont même pas considérés comme des artistes! Ils sont plutôt des participants à un concours (à bien plus grande échelle que La poule aux œufs d’or, évidemment!) où leur participation est volontaire. Ils ne pourront jamais toucher de salaire!

Les participants de telles émissions ne sont toutefois pas traités n’importe comment ! Ils sont logés et nourris pour tout leur séjour sur les écrans de télévision. La production de Loft Story va même jusqu’à verser 50$ par jour de «captivité» afin de remplir leurs petites dépenses (appartement, cellulaire, voiture, etc.). Bon, on ne parle pas d’un salaire de docteur, mais tout de même! Ces jeunes-là se battent pour une somptueuse demeure de quelques centaines de milliers de dollars, ou pour un contrat de disque qui les rendra célèbres, bref rien qui n’implique la subordination à un employeur. Il faudra bien des batailles avant que les Claudia et Wilfred ne puissent empocher de salaire.

442 mots

Bono en Afrique du Sud pour la fondation RED

Pour l'occasion des 20 ans de

la Journée

Beaucoup d'artistes sont connus pour leur immense support pour la cause, dont le célèbre chanteur du groupe U2, Bono. C'est lui qui, tout récemment, a sorti une toute nouvelle arme contre un des plus grands fléaux d'Afrique. Le rand protagoniste de la fondation RED affirme: «Je n'ai aucun doute que certains des logiciels musicaux sur lesquels nous travaillons à RED, aideront à changer la musique telle qu'elle est reçue en plus de changer la vie d'Africains qui vont mourir s'ils ne reçoivent pas les médicaments que RED peut leur procurer».

On pourra maintenant se rendre au www.redwire.com et, en payant la toute petite somme de 5$ par mois, obtenir tous les mercredis de nouvelles chansons. Des gros noms de l’industrie comme U2, The Killers, Elton John, Sheryl Crow, Jay-Z, Coldplay et Bob Dylan fournissent aux internautes des pièces exclusives.

La moitié de l’argent amassé pour les abonnements ira directement à Global Fund, qui s’assure que chaque centime sera bien investi afin d’aider le plus de gens possible. Avec seulement cinq abonnements, on peut acheter des médicaments antirétroviraux pour guérir les séropositifs.

209 mots

Stéphane Dion et Jack Layton s'allieront pour défaire le gouvernement Harper

En cette période de difficultés économiques, les partis de l'opposition, qui avant avaient bien des différents ont décidé de s'allier pour renverser le gouvernement minoritaire Conservateur.

«Les partis d'opposition ont décidé que le temps d'agir était arrivé», a dit le chef libéral, Stéphane Dion. Le PLC, le Bloc et le NPD ont signé un accord de coalition pour remplacer le gouvernement Conservateur, après un vote de défiance, le 8 décembre prochain.

Partout dans le monde, on a réagi en insistant sur des mesures de stimulation de l'économie, chose qui n'a pas été faite au Canada sous Harper. Il a, d'après Dion et Layton, «préféré attaquer les droits fondamentaux des Canadiens et Canadiennes.» au lieu d'agir dans leur intérêt. Le gouvernement de remplacement sera donc au pouvoir pour une courte période, soit 18 mois, le temps que la crise économique se résorbe et sera formé de 24 ministres, dont 6 venant du Nouveau Parti Démocrate. Stéphane Dion sera à sa tête, jusqu'à son départ en mai prochain.

Gilles Duceppe a accepté de soutenir la nouvelle coalition, bien qu'aucun député bloquiste n'en fasse partie, et ce pour une période de seulement trois ans, celui-ci n'étant pas satisfait des mécanismes de reconnaissance de la nation québécoise.

203 mots

Le montréalais Mohamed Kohail, 23 ans, a été condamné à décapitation en Arabie Saoudite après avoir été reconnu coupable du meutre d’un jeune homme de 18 ans, Munzer Haraki.

Le citoyen canadien serait entré dans une bagarre avec son ami Muhanna Ezzat afin de défendre son plus jeune frère, Sultan Kohail, qui fait aussi face à une accusation de meurtre. Il est en liberté en attendant sa sentence, qui pourrait être la même que son frère.

Bien qu’il ait commis un crime grave, Mohamed a aussi subi des mauvais traitements après avoir été arrêté. Un policier l’a même poussé à signer des aveux, disant que ce n’était pas bien compromettant puisque la victime était encore vivante … mensonge!

http://www.radio-canada.ca/nouvelles/National/2008/03/04/001-arabie_kohail.shtml?ref=rss

http://www.centpapiers.com/Citoyen-canadien-Mohammed-Kohail,3239

http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/national/200811/12/01-38741-appel-a-la-mobilisation-internationale.php

Une publicité qui témoigne de « l'amour » pour Monsanto

Marie-Monique Robin, journaliste et documentariste française, a décidé de se pencher sur le cas de la méga entreprise Monsanto dans un documentaire très révélateur intitulé Le monde selon Monsanto. Celle qui nous aussi informés au sujet des guérillas colombiennes ainsi que des dessous des services secrets français nous offre cette fois-ci,  dans un film de 108 minutes diffusé par Arte en 2008, une vision très noire de Monsanto.

Le film s’ouvre sur une bouteille de Roundup Ready, produit très critiqué par madame Robin. On découvre d’ailleurs tout de suite sa position par rapport à la compagnie : 108 minutes « d’anti-Monsanto-isme » attendent le spectateur. Le message de son documentaire, Marie-Monique nous l’a bien fait passer : Monsanto est une entreprise qui détruit non seulement les plus petites qu’elle mais aussi plusieurs agriculteurs de partout dans le monde, par des coups vicieux, du chantage, de la fausse publicité, etc. On en apprend des vertes et des pas mûres au sujet du gouvernement américain qui, sous Reagan, avait permis à Monsanto d’utiliser du PCB, interdit et mortel. On pourrait même dire que Monsanto a fait couler du sang car l’Inde, où la production de coton a été très mauvaise à cause des semences transgéniques de Monsanto, a vu plus de 650 suicides en six mois.

Moi qui n’avais jamais entendu parler de madame Robin, j’ai été surprise de voir Le monde selon Monsanto dans les clubs vidéos près de chez moi! On propose sûrement ce vidéo aux gens pour les sensibiliser sur leur consommation. Comment savoir qu’en souhaitant simplement en venir à bout des pissenlits, on encourage une multinationale qui manipule, maltraite et même tue? C’est un dossier choquant dont tout le monde devrait être au courant.

Bien que le sujet ne m’intéresse pas trop (disons que je n’ai pas vraiment le pouce vert), j’ai trouvé le documentaire intéressant, bien qu’il y ait plusieurs défauts. D’abord, les nombreuses fois où on voit la documentariste «googler» Monsanto m’ont un peu ennuyé. Oui, on veut recevoir l’information, oui, beaucoup de gens en parlent (700'000'000 résultants sur Google, selon les recherches de madame Robin), mais est-ce vraiment important de montrer la démarche de recherche, au point d’en consacrer de nombreuses minutes dans le documentaire? Je ne suis pas de cet avis. Aussi, l’entrevue téléphonique avec Michael Taylor, vice-président de Monsanto, était très agressive. ON a aussi vu plusieurs plans de caméras douteux, ainsi que des prises de vue sur un verre de lait … pourquoi? Je ne sais pas. Bref, le contenu était intéressant, mais le contenant, plus ou moins.

431 mots

Depuis plusieurs mois, autant sur les pages couvertures des journaux que sur les t-shirts de ses partisans, on voyait le visage de Barack Obama, qui est maintenant élu 44^e président des États-Unis.

«Yes we can!». En effet, Obama a réussi à gagné les élections, malgré le fait que les États-Unis aient souvent, dans l’Histoire, voté républicain. Il a de quoi être fier avec les 365 grands électeurs qui sont rangés de son côté !

Geneviève Jeanson au sommet de sa gloire

Et non, Geneviève Jeanson ne réintègrera pas le monde du vélo qu’elle a quitté suite au scandale de l’EPO. Elle nous revient plutôt sous forme de livre, L’affaire Jeanson : l’engrenage.

On savait que la cycliste avait gagné bien des courses et qu’elle consommait de l’EPO, mais que dire des choquantes révélations que nous réserve le tout nouveau livre d’Alain Gravel! En feuilletant ce bouquin, les lecteurs pourront voir le côté bien moins doré de la vie de la jeune athlète : régime draconien, pression d’un père ambitieux, violence physique et chantage sexuel de son entraîneur…

Pourtant, l’intention de l’auteur du livre n’était que d’apporter des précisions sur l’aveu de dopage de Jeanson aux médias, suscitant bien des réactions, en septembre 2007. C’est au cours des entretiens avec la jeune femme qu’il a découvert la relation malsaine qu’elle entretenait avec son entraineur, André Aubut.

Tout a commencé lorsque Geneviève Jeanson, à l’âge de 16 ans, a embrassé pour la première fois son professeur d’éducation physique qui était de 25 ans son aîné. Puis il devint son coach, et son mari pour des raisons d’ « affaires », d’avril à octobre 2006.

Bref, il s'agit là d'un récit intéressant, surprenant et bien sûr, scandaleux, assez pour qu'Alexis Durant-Brealt (Ma fille, mon ange) écrive un scénario sur la vie de la cycliste.

Le Canadien remporte la coupe en 1958 en pleine récession.

Depuis son tout début, en septembre, la crise économique en inquiète plus d’un. Partout dans le monde, les cotes de Bourse sont en chute. Pourtant, ici au Québec, on a trouvé une façon de garder espoir!

« Go habs go! », c’est la phrase-clé de cette vague de positivisme en cette situation précaire. En effet, en en analysant les cotes boursières depuis la première saison du Canadien de Montréal, on peut observer que l’équipe a remporté huit fois la Coupe Stanley durant une récession mondiale. Durant la période de la Grande Crise, entre autres, le Canadien aura remporté deux fois la Coupe. Cela se répète encore durant la récession de août 1957 à avril 1958 (quand le grand Maurice Richard et Doug Harvey étaient encore de la partie!), puis celle de juillet 1990 à mars 1991.

Est-ce que, vraiment, le Canadien est meilleur en temps de récession? Peut-être pas. Après tout,  il y a eu bon nombre de reculs économiques dans l’histoire, certains petits, d’autres plus notables,  et nos chers Habs ne peuvent malheureusement pas être des dieux de la rondelle en tout temps ! Mais bon, c’est une raison de plus pour garder le sourire.