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9 décembre 2008

J-K. Quand les lofteurs se fâchent ...

tentation

Les participantes de l'Île de la Tentation accomplissant leur dur labeur

23 participants de l’émission L’Île des tentations, de la chaîne française TF1, réclament un salaire pour le «travail effectué».

Après tout, avec leurs horaires de travail pénibles (les pauvres sont filmés jour et nuit, du choix de leurs bobettes du jour jusqu’à leurs nuits … torrides!), les dizaines (centaines, que dis-je!) d’entrevues données à divers magazines et chaînes de radios, leur obéissance aux ordres bien précis des «metteurs en scène», sans compter la pression, chaque semaine, d’être à la hauteur afin de ne pas se faire renvoyer … les lofteurs se considèrent comme des acteurs!

Voilà pourquoi plusieurs participants des saisons de 2002 et 2003 de l’Île des tentations ont poursuivi la boîte de production Glem afin d’obtenir leurs dus. Le plus incroyable dans toute cette histoire, c’est que les prétendus acteurs ont gagné leur cause. On a qualifié les téléréalités françaises de «Fictions scénarisées», et qui dit fiction, dit acteur qui veut son fric pour le travail effectué! Résultat : Glem doit verser 400'000 euros par personne pour avoir passé un séjour sur la belle île ensoleillée. 120 « acteurs » attendent d’être compensés.

L’époque où les chaînes de télévisions se faisaient des fortunes sur le dos de participants naïfs est décidément révolue! Est-ce que c’est déjà la fin pour l’épopée de la téléréalité en France?

Pourtant, ici, au Québec, ce genre de situation n’est pas près d’arriver. En effet, les artistes sont perçus comme des travailleurs autonomes, tandis qu’en France, ils sont des salariés, comme n’importe quel professeur ou infirmier ou boucher, qui sont protégés par les lois sur les normes du travail, qui ne sont pas appliquées sur les travailleurs autonomes. De plus, les académiciens et lofteurs d’ici ne sont même pas considérés comme des artistes! Ils sont plutôt des participants à un concours (à bien plus grande échelle que La poule aux œufs d’or, évidemment!) où leur participation est volontaire. Ils ne pourront jamais toucher de salaire!

Les participants de telles émissions ne sont toutefois pas traités n’importe comment ! Ils sont logés et nourris pour tout leur séjour sur les écrans de télévision. La production de Loft Story va même jusqu’à verser 50$ par jour de «captivité» afin de remplir leurs petites dépenses (appartement, cellulaire, voiture, etc.). Bon, on ne parle pas d’un salaire de docteur, mais tout de même! Ces jeunes-là se battent pour une somptueuse demeure de quelques centaines de milliers de dollars, ou pour un contrat de disque qui les rendra célèbres, bref rien qui n’implique la subordination à un employeur. Il faudra bien des batailles avant que les Claudia et Wilfred ne puissent empocher de salaire.

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